o Me ha gustado (y mucho) la corrida de Victoriano del Río, su serísima presentación sin estridencias, lo igualado de los toros y su casta. Menos el último, con mucha bondad, pero sin fuerza, todos han tenido suficientes argumentos para disfrutar del arte del toreo. Pero claro, Morante es tan especial que anunciarse con él supone un riesgo incalculable porque puede borrar con un lance la más aguerrida de las faenas. Sin embargo, me gustó El Juli, a pesar de que no llegó a someter y poder la brava y encastada embestida de quinto de la tarde, llamado Vampirito, muy serio, altón y corniveleto. Un toro fiero, encastado que pedía el carnet y que no consintió ni una duda ni un enganchón. El Juli se equivocó en el incio de faena, desde los medios –a la guisa de El Cid, pero con la derecha– y le dio todas las ventajas a Vampirito, que fue a más y que desbordó merced a su casta y repetición a la poderosa muleta del de San Blas, que no se arredró y que logró alguna tanda buena pero sin lograr acoplarse a un toro muy exigente, nada fácil y al que ni lo picó en exceso ni lo tapó como hubieran hecho tantos otros. El Juli demostró su honradez, se ganó de nuevo el respeto de la afición y se llevó una lección que a buen seguro no caerá en saco roto. (La foto es de Paloma Aguilar y la he sacado de Burladero.com)
o Morante (traducción al francés de este post por parte de los amigos de Campos y Ruedos)
Lorsque je dis «rien», évidemment sont arrivées jusqu’à nous les clameurs provoquées par les naturelles du Cid et l’émotion suscitée par le novillero « El Payo ». Mais après presque un mois de feria, c’est quasiment rien… Pour en revenir à la course d’hier, c’est un autre blogger Pablo G. Mancha qui prend le relais de Bastonito et nous parle du toreo de Morante. Les photos sont d’un troisième blogger Manon, également webmaster de las-ventas.com. Je vous laisse avec Pablo. Y Te pido perdón por la traducción Pablo.
Le toreo de Morante de la Puebla ignore les stratégies, les traits calculés ou les élucubrations. Le toreo de Morante de la Puebla surgit d’un moi intérieur qui répond seulement à une passion lumineuse, un équilibre humain insondable, magnifique et délibérément beau. Morante est la vaillance même, l’entrega. Il base son toreo sur une valeur intransigeante, une valeur assise sur un concept immatériel et sublime. C’est pour cela que son toreo n’a pas d’équivalent, qu’il est le reflet fidèle de ce moi intérieur qui illumine une tauromachie essentiellement intime, qui cherche à satisfaire son âme créatrice. Morante est en outre parvenu à maturité car il conjugue cet équilibre compliqué entre inspiration et pouvoir, entre vouloir et pouvoir et il se laisser aller, sans frein, mais sans perdre la tête, bien que nous puissions, nous, la perdre, lorsqu’il se mue en torero, lorsqu’il plie un peu la jambe pour ces passes de poitrine qui lui sont propres et qui semblent être des clichés de Baldomero y Aguayo, comme surgis de temps anciens. Nous disions que le toreo de Morante ignore les stratégies car son toreo ne peut pas se calculer, ni se mesurer, ni se compter. Son toreo se raconte, se sent, et parfois, comme cela est arrivé dans cette San Isidro, se rêver. Cubano a été un grand toro, mais pas exceptionnel, ce fut un véritable toro avec du poder qui, lorsqu’il s’est senti soumis par le sevillan, s’est éteint, à l’abri des planches. Et Morante s’y est mis à nouveau, al natural, et s’est étiré avec cette harmonie qui lui est propre et qui est une pure archéologie taurine. Car Morante est vaillant, très vaillant, et encyclopédique, sublime et imprévisible
Son toreo avec la cape est d’une rare subtilité, tout son corps accompagnant le mouvement ; ça ne le gêne pas de reprendre la muleta, à gauche, malgré un avis, et il le fait car il sait qu’il domine le temps, qu’il est capable de l’arrêter, de faire durer une passe un éternité. C’est Morante, qui porte en lui le sentiment intime de la tauromachie.